J’ai trouvé comment activer le mode “méchanceté”.
C’est pas d’une complexité extrême d’être méchant.
C’est même plus facile que d’assumer ce qui provoque cette méchanceté.
On peut dire que la méchanceté permet d’opérer un savant raccourci, aussi simple qu’injuste !
Exemple: Truc te dit quelque chose qui va à l’encontre de ce que t’attendais de lui.Tu fais la tête 10 min, ou pas, sans forcément avouer à Truc que, typiquement, ce qu’il t’as dit, ça te fais mal là, parce que ceci ou cela…
Ainsi, tu fais genre que ça va, parce que tu trouves qu’il n’y a pas de raisons de faire “tout un plat” d’un truc que tu considères si minime. “Si minime”?
Alors oui, souvent on s’interdit d’exprimer ce qui ne va pas car on considère qu’il n’y a pas à s’en faire, et parce qu’une personne normale ne réagirait pas comme ça, blablabla…
Bref, on s’auto-persuade qu’il n’y a aucunes raisons de poser les deux poings sur la table, de regarder Truc bien en face, tout en lui disant: “Franchement, je t’assure que ce que tu m’as dit tout à l’heure, ça m’a fait mal au cœur. Alors, j’avoue que j’ai du mal à savoir exactement pourquoi, mais je crois que ça me rappelle / que ça me blesse / que ça m’attriste / que ça me dégoûte / que ça me met en colère… “ (rayez la / les mention(s) inutile(s))
Problème: Il arrive beaucoup trop souvent qu’on ne dise pas tout, pour minimiser l’impact, pour ne pas embêter Truc, pour ne pas attiser les tensions: au pire, on ne dit tout simplement rien, persuadé d’être enfermé dans une susceptibilité maladive qui nous fera perdre, un jour ou l’autre, tout le monde (rien que ça !).
Sauf que cette émotion provoquée par ce que Truc a dit / fait, cette émotion si vive malgré tout et que tu refoules si soigneusement, ELLE NE VA PAS S’EN ALLER COMME ÇA !!
Ah non non non !
Elle va revenir, plus puissante plus tu la rejettes, jusqu’à ce qu’elle sorte… ou pas. Ou pas?
Enfermée derrière une triple porte blindée, ton émotion tambourine inlassablement et toujours plus fort “Je veux sortir JE VEUX SORTIR!!!!!!” “Eh ben nan, lui dis-tu, tu n’as pas lieu d’exister, chère Jasmine.” (quand une émotion est là depuis très longtemps, tu peux même lui donner un nom, comme une vieille amie que tu veux oublier, mais qui vient te rendre visite chaque jour)
Ben voilà, c’est à partir de ça que j’ai trouvé le bouton “méchanceté”, accompagné de tous ses potes « comportements de merde”, “tête de frustrée”, “gestes brusques”, et il y en a d’autres…
Bouton “méchanceté” qui se traduit par = émotion refoulée que tu peux laisser sortir QUE si elle est déguisée (pour ne pas qu’on la reconnaisse, trop forte ! )
Alors voilà, tu vas être méchant(e) avec Truc, mais aussi avec Bidule, Machin et Machine… Et vas-y que je te lance une pique, non! Un couteau dans le cœur !
Mais au fond, quelle est l’intention de cette méchanceté-là? Certainement pas le désir de faire du mal, non non non, cette méchanceté est plutôt un exutoire, un moyen d’évacuer quelque chose que tu n’as pas digéré, et que tu n’as toujours pas réussi à éliminer.
Problème (bis): “On récolte ce que l’on sème” (blablabla)… et c’est vrai ! Donc, si je suis méchante, je vais très certainement provoquer… de la méchanceté oui (gné!). Bref, des mauvaises ondes.
Et c’est là qu’on s’enferme dans un cycle fou de souffrance qui engendre la méchanceté qui engendre la souffrance qui engendre la méchanceté qui engendre… et ainsi de suite.
Un jour, j’ai entendu un grand maître dire: “La peur est le chemin vers le côté obscur : la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance.” (merci maître Yoda)
Je lance une question ouverte: On peut se demander si certaines personnes naissent naturellement méchantes. Au lieu de personnes méchantes, n’y a-t-il pas des personnes blessées?