[ ! Ce texte « #16 Bonjour, je suis MAI » s’inscrit dans le cadre de l’écriture d’une petite série : LouPiote]
Alors, ça y est, on est en mai. Le mois où on fait ce qu’il nous plaît, paraît-il… Pour l’instant, à défaut de faire, nous pouvons être ce qu’il nous plaît. Oui, car MAI c’est surtout le mois du « je suis » (I AM), le moment de faire de nous-même notre meilleur AMI. MAI, c’est aussi un mois pour s’AIMer encore plus (même si c’est toujours le moment de s’aimer) ; mais en mai, on ne peut pas y échapper.
Je sais, c’est facile de jouer comme ça avec les lettres, mais n’est-ce pas révélateur ?
On dit souvent que les personnes nées en mai ont un ego particulièrement développé, et un fort sale caractère, surtout avec eux-mêmes ! Je ne parle pas forcément d’égoïsme, mais de manifestation de l’ego, qui tente tout pour se protéger des agressions extérieures, accompagné par une fidèle armée bien entraînée de pensées et de sentiments. Ce mois-ci, c’est généralement une période où il commence à faire sérieusement chaud, et on il devient de plus en plus compliqué de se couvrir derrière des couches de vêtements. Nous sommes obligés de nous découvrir physiquement, et à cela s’ajoute un dévoilement de l’égo, forcé d’enlever ses couches protectrices, non sans douleur…
En mai, notre « je » a de plus de mal à se cacher, et la conscience de sa fragilité est mise à jour, lui qui était si bien emmuré derrière des voiles et encore des voiles protecteurs. Une si brutale sortie à l’extérieur induit de violents débordements intérieurs : c’est que notre ego est casanier, on ne le déloge pas sans peine de sa tanière, et plus on tire, plus il enfonce des griffes dans les parois de notre monde intérieur (et ouille, ça pique, ça saigne !)
C’est donc le moment pour nous d’entrer en jeu afin de justement faire taire ce je un peu trop envahissant.
Aussi bizarre que cela paraisse, nous ne sommes pas ce « je » appelé ego : nous sommes bien plus que cela, et bien que ce dernier soit utile à notre évolution, il arrive un moment où son silence en dit plus sur nous que toutes ces voix intérieures et contradictoires qui nous torturent… et que toutes ces émotions qui provoquent des tempêtes intérieures plus ou moins dévastatrices.
Tu pourrais alors te demander : à quoi tu sers, mon petit ego ? Il te répondrait sans doute : « Que ferais-tu sans moi ? Je te protège, car le monde est fou ; je te mets en garde, car sinon tu ferais n’importe quoi ; je te culpabilise, sinon tu ne te remettrais jamais en question ; je te fais pleurer et même rire parfois, car sinon tu ne ressentirais rien ! » Ça, c’est qu’il veut te faire croire, et ce n’est pas loin de ce qu’il est vraiment : un garde du corps, mais sache qu’il agit toujours avec notre consentement, toujours ! Il construit des barrières stratégiques autour de nous, et pense que l’on en aura besoin à vie. Sauf que non. Il arrive un moment où ces barrières ne servent plus qu’à nous torturer, et ne nous protègent que par l’illusion du danger créée par ces barrières qui sont en réalité… des œillères ! Il arrive un moment où nous n’avons plus besoin de notre garde du corps, car si nous devons nous protéger, c’est maintenant de cet égo dévastateur, véritable usine à peurs (et dans ces usines-là, il n’y a jamais de pénuries) !
C’est pourquoi en mai, la petite clochette du muguet vient sonner à ta porte, comme pour te dire : « eh oh ! Je suis là, tu peux sortir, il faut beau dehors, n’ai plus peur ! »
Maintenant, fais attention à ton « je » qui s’exprime : est-ce la partie égotique de toi, ou quelque chose de beaucoup plus grand et plus lumineux, un TOI supérieur ?
Magnifique ! Mon ego ne me laisse pas en paix en ce moment, c’est usant… Il est très fort en plus pour jouer avec mes peurs… Et comment ça, les gens nés en mai on sale caractère ?!😉😁
Je pense que Lou s’est inspirée de quelqu’un pour dire ça… mdr 😏