[ ! Cet article s’inscrit dans le cadre de l’écriture d’une petite histoire : LouPiote]
Le soleil. Rassure-toi, je ne vais pas non plus te dire que j’ai habité toutes les planètes environnantes, y compris l’astre lumineux. En fait, j’ai vécu dans bien plus d’endroits que ne peut seulement contenir notre système solaire, mais ce serait long d’en parler en détails (plus tard peut-être ?) et surtout, je ne me rappelle pas de tout, pas encore.
Le soleil est ma source d’énergie principale. Vraiment. Je me nourris littéralement de lumière, étant toujours présente pour profiter de chaque rayon, peu importe la saison ou l’endroit.
Quand il n’est pas là, je l’imagine tout près, juste au-dessus des nuages. Triomphant. Maître incontesté dans notre ciel terrestre, nous observant et rayonnant inconditionnellement sa lumière sur la terre.
Quand il me manque, je me projette dans un avion, pendant ce moment magique où nous traversons l’épaisse couche de nuage et faisons irruption dans un ciel bleu, sur une mer de coton, avec Lui illuminant de toutes parts.
Quand je me sens triste, je le laisse rayonner dans mon cœur ; tournant mes pensées vers lui, il est capable de me réchauffer même dans une pièce froide et sombre.
Le soleil est toujours là, même si on ne le voit pas, et ses effets aussi.
Parfois, notamment au début du printemps, je suis tellement en carence de soleil que je peux rester des heures exposée à lui sans rougir… pourtant, les recommandations vont bon train : « Fais attention, les premiers rayons sont les plus mauvais ; c’est comme ça que l’on attrape une insolation ; pas plus de 20 minutes sans protection. » Sans blague ! Deux heures de bronzette tous les jours et je ne commence à prendre des couleurs qu’au bout de deux semaines… comme une éponge asséchée qui a besoin de se regonfler.
Mercure est si proche du soleil, que sur la terre, même habitant dans une zone plutôt chaude, j’ai tout le temps l’impression qu’il fait froid. Un froid ambiant, un manque de chaleur solaire. Ce n’est pas vraiment au niveau corporel, car c’est comme une nostalgie de la chaleur bien plus forte que j’ai pu connaître ; mon corps, quant à lui, s’adapte : après tout, il a été fait pour vivre sur cette planète.