[ ! Cet article s’inscrit dans le cadre de l’écriture d’une petite histoire : LouPiote]
« Comme on se couche on se lève… Regarde ce qu’ils nous ont fait. » C’est avec ces quelques mots que commence la chanson de Vitaa et Claudio Capéo, « Un peu de rêve ». J’aime beaucoup cette musique, car elle permet de (re)poser une question fondamentale, celle du réel : savoir le définir déjà, savoir quelles sont ses limites, savoir sur quoi l’on s’appuie ou pas pour le désigner. Cette chanson révèle quelque chose de très fort : des êtres humains endormis dans leur routine et manipulés comme des pantins, enfermés dans des gestes répétitifs sans parvenir à s’y extraire et surtout, sans avoir l’envie de sortir de cette situation. Quand deux de ces humains s’éveillent et se rendent compte de la réalité, de leur réalité, ils découvrent un monde tout à fait magique, vaste, où ils sont, finalement, libres d’évoluer comme bon leur semble.
Je vais t’avouer quelque chose… c’est de cette manière qu’est vue une grande majorité de l’humanité. Nous sommes vus comme ces humains robotisés, inconscients de leur asservissement, pensant être libres tout en étant entourés de chaînes. Mais ces chaînes, elles ne sont pas difficiles à enlever ! Encore faut-il prendre conscience de leur présence ! Et c’est ça le drame. Le drame c’est penser qu’on est libre tout en étant enfermé dans une cage. Le drame c’est penser que notre monde s’arrête derrière les barreaux. Le drame c’est de ne voir ni la cage ni les barreaux ! Mais n’attends pas de travailler dans une usine ou d’être en prison pour vouloir changer ! Il y a des enfermements beaucoup plus doux en apparence mais beaucoup plus vicieux en réalité…
En fait, la liberté est avant tout un état d’esprit, de conscience plutôt. L’enfermement est dû à l’ignorance de celui-ci, et surtout à l’ignorance portée sur nous-même, de notre propre potentialité à faire des choix qui créent notre vie, à décider pour nous et à voir le monde tel qu’il est. Et voir le monde tel qu’il est, c’est d’abord arrêter de penser que celui-ci s’arrête à ce que nos deux yeux voient. Quand on élargit notre angle de vue, on se rend compte qu’il existe une réalité qu’on ne soupçonnait pas jusqu’alors, portant avec elle sont lot de potentialités pour nous, pour toi.
Picture : José A. Bernay Bacete – Getty
Ouiiii ! Une lumière libre, consciente que sa réalité n’est que la sienne finalement et qu’il en existe une multitude d’autres… Une lumière qui ne s’arrête pas aux barreaux de sa réalité mais accepte que tout « est » et « n’est pas », en même temps…
Comme écrivait un certain Blaise Pascal, « Pour entendre le sens d’un auteur, il faut accorder tous les passages contraires »… à appliquer au sens de la vie, je pense.